L’Europe s’est fixée pour objectif de ramener une partie de la production de ses panneaux solaires sur son sol au lendemain de la guerre en Ukraine afin de regagner en souveraineté. Un pari qui se heurte à la stratégie très agressive des géants chinois du solaire.
Par YANN
C’est une sorte de mini-zone pavillonnaire, où le panneau solaire, sous toutes ses formes, règne en maître. Encaissés derrière le massif des Bauges, à quelques mètres du lac du Bourget et de la ville de Chambéry (Savoie), quatre immeubles identiques de trois étages se font face. Ici, le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) ne loge personne mais expérimente sa philosophie du panneau solaire « everywhere ».
« Ces maisons sont des outils de recherche, on y mesure l’inertie thermique selon leurs matériaux ; on étudie le pilotage intelligent des équipements intérieurs pour offrir de la flexibilité aux réseaux électriques », explique Benoit Froidurot, chef de service réseau intelligent au CEA qui désigne les volets solaires, les toitures équipées de panneaux ou encore le toit de la voiture C-Zen électrique garée en bas de l’immeuble, lui aussi doté de panneaux aux reflets violets.